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Enfermés dehors... – Langues recousues (titre provisoire)
2019/2020 (en cours)
Conception, mise en scène et scénographie : Ricardo Lopez Muñoz
Un projet de créations avec des habitants et artistes, des camps de Domiz, Darashakran et Kawergosk. A Duhok comme à Erbil, au Kurdistan d’Irak, il s’agit de faire création à partir de la parole des participants et d’ouvrir ce «faire théâtre ensemble» à l’extérieur des camps, en collaboration avec différents partenaires, de lui donner une résonnance esthétique et politique.
Le processus final aboutira à quatre spectacles, comme une chambre d’écho de l’intérieur et de l’extérieur des camps.
Partenaires : Institut français du Kurdistan Irakien, Théâtre de Duhok, Institut des Beaux-Arts d’Erbil, Université de Salahaddin.
Babel Guyane #2
Création pour le Théâtre de l’Entonnoir
Mai 2019 au Festival Passages de Metz.
Conception, mise en scène et scénographie : Ricardo López Muñoz
Interprète : Roberto Jean
Créateur sonore et vidéo : Guillaume Feyler
Régie générale : Michaël Creusy
Cette pièce a été créée en résidence à Kourou, dans le lycée dans lequel le comédien Roberto Jean s’est initié au théâtre. Il questionne son parcours de jeune Haïtien, envoyé clandestinement à l’âge de 7 ans en Guyane pour y retrouver sa mère, puis parti à 18 ans à Paris pour y mener ses études théâtrales. Il explore ce parcours d’exil, de construction identitaire, de l’enfance à l’âge adulte. Comment se sentir Haïtien, Guyanais, Français, appartenir à une communauté, un pays, être étranger, s’approprier une culture, habiter le monde… être étranger en Guyane, devenir français, être « le Noir » en métropole ?... En écho à ce récit et à la complexité du territoire guyanais, sel de la Diversité et mélange des langues, se mêlent les voix d’Édouard Glissant, de Patrick Chamoiseau, de Léon-Gontran Damas…
L’anniversaire, Bals en scène
Créations en partenariat avec des Théâtres de la région parisienne
2019 (en projet)
Conception, mise en scène et scénographie : Ricardo Lopez Muñoz
Le propos…
Nous avons tous des souvenirs d’anniversaire. Depuis l’enfance jusqu’à la vieillesse, nous fêtons toutes sortes d’anniversaires : de naissance, de mariage, évènement particulier… Goûter d’anniversaire, boom, soirée, anniversaire surprise, bal d’anniversaire, en famille, entre amis, voire entre collègues, avec ou sans musique, à la maison, à l’extérieur, voir organisé par un prestataire (sociétés spécialisées, chaînes de fast food, musées), etc., les formes de cérémonies d’anniversaire ne manquent pas. Laïque ou religieux, l’anniversaire prend encore des formes différentes selon les cultures, les traditions.
Rituel de sociabilité, l’anniversaire comporte ses règles de civilité : le choix des invités, carte ou message d’invitation, lettre ou carte d’anniversaire, aujourd’hui messages d’anniversaire, règles de la décoration, règle de l’habillement, règle de la table, règle de la nourriture partagée, règle du gâteau et des bougies, règle du chant d’anniversaire, règle des cadeaux – Sophie Calle en a fait une exposition – règle de la mise en souvenir - les photos et aujourd’hui les vidéos.
L’anniversaire, rituel de lien social, conforte les liens affectifs, d’amour et d’amitié. Il participe à la circulation du don et du contre-don, il renforce l’appartenance à un réseau familial, social, à une communauté. Il est aussi un rituel d’affiliation à la société de consommation.
Croisant l’anniversaire, le bal, autre pratique sociale codifiée, s’est popularisé au fil des décennies, des siècles. Mises en scène des corps, de la rencontre, les scènes de bal racontent la société, son Histoire, l’évolution de ses mœurs, de ses aspirations. Un processus de création.
Il s’agit ici, dans une dynamique de théâtre relationnel, de faire théâtre ensemble, autour de ce rituel intime et social que représente l’anniversaire, à partir de récits, de témoignages, des participants/habitants de la commune. Souvenirs d’enfance ou d’âge adulte qui ont marqué tel ou tel anniversaire. Narration sur soi, comme narration d’une société. A travers ces fragments, ces histoires, on raconte les liens de famille, les réalités générationnelles et intergénérationnelles, les appartenances multiples...
D’une parole singulière s’ouvre alors la possibilité d’un récit collectif, puisé au croisement de la mémoire et de l’Histoire, qui contient une portée universelle.